Considérer les fragments d’une mémoire, en termes de géographie. Dans toute vie nous trouverions des continents, des îles, des déserts, des marais, des territoires surpeuplés et des terrae incognitae. De cette mémoire, nous pourrions dessiner la carte, extraire des images. »
Chris Marker

La Goule aux Fées, estampe en noir et blanc sur papier hahnemühle 300 g, encre noir d’ivoire 25 cm x 32,5 cm. Installation, miroir et rétroéclairage avec table lumineuse.

Ici, la pratique artistique se situe à la croisée de la photographie numérique et d’une technique de tirage alternatif, le D.T.P. (direct-to- plate) qui est un procédé de production d’estampe.
La matérialité propre à la gravure apporte une présence singulière. L’image se forme à l'intérieur même de la fibre du papier qui en devient partie intégrante et non une couche de surface.

Le travail de recherche commence avec la représentation en noir et blanc de l’entrée de la Goule aux Fées.
Il s'agit d'un double hommage à la photographie. En effet, étymologiquement en grec, photo, signifie lumière, et graphie, écriture. Faire de la photographie, c’est écrire avec la lumière. La grotte a aussi été le lieu d’expérimentation du premier procédé photographique des frères Lumières en 1877. Piégés par la marée ascendante, ils se promettent de travailler ensemble toute leur vie s’ils survivent. Leur cliché se revèlera flou en raison de la pause très longue et du mouvement des vagues. lIs tinrent serment tout en se détournant de l’image fixe au profit du cinéma.

Par ce procédé, on obtient un objet photographique. Le grain de la falaise entre dans le grain du papier en introduisant du relief. Pour André Bazin, il faut : « considérer la photographie comme un moulage, une prise d’empreinte de l’objet par le truchement de la lumière. »

Dans l’installation, le miroir introduit l’ambivalence et la mobilité. Il crée le mouvement entre l’œil du regardeur, la photo et le miroir. Ce va-et-vient oblige à sortir d’une certaine neutralité de point de vue. Ces images sont haptiques (du grec haptein, toucher) c’est-à-dire qu’elles instaurent un espace où l’œil recrée la vision sensible d’un monde tactible. Une combinaison féconde entre la vue et le toucher qui serait la possibilité « d’un troisième œil » selon l’expression de Gilles Deleuze.

Considérer les fragments d’une mémoire, en termes de géographie. Dans toute vie nous trouverions des continents, des îles, des déserts, des marais, des territoires surpeuplés et des terrae incognitae. De cette mémoire, nous pourrions dessiner la carte, extraire des images. »
Chris Marker

La Goule aux Fées, estampe en noir et blanc sur papier hahnemühle 300 g, encre noir d’ivoire 25 cm x 32,5 cm. Installation, miroir et rétroéclairage avec table lumineuse.

Ici, la pratique artistique se situe à la croisée de la photographie numérique et d’une technique de tirage alternatif, le D.T.P. (direct-to- plate) qui est un procédé de production d’estampe.
La matérialité propre à la gravure apporte une présence singulière. L’image se forme à l'intérieur même de la fibre du papier qui en devient partie intégrante et non une couche de surface.

Le travail de recherche commence avec la représentation en noir et blanc de l’entrée de la Goule aux Fées.
Il s'agit d'un double hommage à la photographie. En effet, étymologiquement en grec, photo, signifie lumière, et graphie, écriture. Faire de la photographie, c’est écrire avec la lumière. La grotte a aussi été le lieu d’expérimentation du premier procédé photographique des frères Lumières en 1877. Piégés par la marée ascendante, ils se promettent de travailler ensemble toute leur vie s’ils survivent. Leur cliché se revèlera flou en raison de la pause très longue et du mouvement des vagues. lIs tinrent serment tout en se détournant de l’image fixe au profit du cinéma.

Par ce procédé, on obtient un objet photographique. Le grain de la falaise entre dans le grain du papier en introduisant du relief. Pour André Bazin, il faut : « considérer la photographie comme un moulage, une prise d’empreinte de l’objet par le truchement de la lumière. »

Dans l’installation, le miroir introduit l’ambivalence et la mobilité. Il crée le mouvement entre l’œil du regardeur, la photo et le miroir. Ce va-et-vient oblige à sortir d’une certaine neutralité de point de vue. Ces images sont haptiques (du grec haptein, toucher) c’est-à-dire qu’elles instaurent un espace où l’œil recrée la vision sensible d’un monde tactible. Une combinaison féconde entre la vue et le toucher qui serait la possibilité « d’un troisième œil » selon l’expression de Gilles Deleuze.
