« Le monde ne cesse de faire des plis. Des plissements géologiques aux plis sur l’eau, des rides du corps aux drapés du vêtement, le pli est le mouvement même de la vie et il en est la trace. »
Les Plis, de Nadine Vasseur

On commence par un parcours dans le bois de Vincennes avant de se rendre sur le lieu de l’installation. Une marche qui met les sens en éveil afin d’observer ce qui se déroule ici. Il est question de forêt, de fluidité, de senteur de l’humus avant l’apparition de la première œuvre : une photographie imprimée sur du tissu. Ici, on est au bord physiquement de la falaise, de la cascade et de l’image. La notion de cadre est importante même s’il y a une volonté d’en sortir.

Les pierres et la souche ralentissent l’écoulement naturelle de l’eau et lui offrent une nouvelle surface de jeu. L’eau circule alors que le tissu résiste au courant, il y a une cohabitation et une mise en valeur réciproque. On peut contempler cette pièce immersive dont les éléments aux motifs abstraits se fondent dans l’environnement. La photographie de falaise réalisée en Bretagne en 2022, est extraite d’un corpus qui explore le littoral comme espace des confins maritimes. La minéralité de la falaise évoque l’histoire de la géologie et de la génèse du monde, avant l’apparition de l’homme.

C’est enfin une référence à Bill Viola dont l’obsession pour l’eau parcourt son œuvre, notamment avec Tristan’s Ascension, 2005.

L’image de Tristan nous accompagne pour se rendre une dizaine de mètres plus loin, en contrebas sur le second lieu de l’installation. Sur les berges du lac, noyé dans la verdure face à une île à la végétation presque intacte. La présence de l’eau permet à la pièce de flotter dans le paysage.


La photographie du Nageur est en double impression : un homme les bras étendus dans l’eau se juxtapose sur l’image d’une forêt de palmiers.
La scène pourrait être réelle et les arbres situés sur la berge pourraient se refléter sur un nageur de chair et d’os. L’immersion dans le paysage accentue la perte de repère et nous fait entrer dans un processus narratif : un souvenir d’enfance, un rêve, le début d’une enquête policière.

Mon intention est de permettre une expérience accessible et gratuite au plus grand nombre.
Ce dispositif est une expérimentation qui a l’intérêt de sortir l’art d’un certain entre soi inhérent aux lieux traditionnellement dédiés à la culture.
J’aime l’idée de m’adapter à l’esprit des lieux et de penser à un dispositif original et modulable. Ça m’intéresse de détourner les codes classiques et de proposer une installation dans un esprit de capillarité entre les milieux. Les photographies viennent se juxtaposer voire augmenter le paysage au niveau sémantique et plastique.

L’installation est au cœur d’une forêt parisienne, agencée par l’homme que se partagent humains et autres qu'humains. Il s’agit d’abord d’expérimenter l’espace par le corps. Il est question du corps de la photographe, du corps du Nageur et enfin du corps du spectateur.
L’emplacement est légèrement en retrait dans l’idée d’aller à la rencontre de l’œuvre, de faire l’effort de regarder pleinement le paysage. Le public peut tout aussi bien interagir ou passer à côté. Il observe les 2 œuvres, ou peut toucher les pièces, disposées dans une eau où il est interdit de pêcher et déconseillé de se baigner.

Avec l’installation in-situ Traverser le paysage, chacun fait son expérience de l’œuvre, de sa vitalité, de sa dilution, de son mystère.
Comme l’évoque Anaïs Nin : « Nous ne voyons jamais les choses telles qu’elles sont, nous les voyons telle que nous sommes. »
« Le monde ne cesse de faire des plis. Des plissements géologiques aux plis sur l’eau, des rides du corps aux drapés du vêtement, le pli est le mouvement même de la vie et il en est la trace. »
Les Plis, de Nadine Vasseur

On commence par un parcours dans le bois de Vincennes avant de se rendre sur le lieu de l’installation. Une marche qui met les sens en éveil afin d’observer ce qui se déroule ici. Il est question de forêt, de fluidité, de senteur de l’humus avant l’apparition de la première œuvre : une photographie imprimée sur du tissu. Ici, on est au bord physiquement de la falaise, de la cascade et de l’image. La notion de cadre est importante même s’il y a une volonté d’en sortir.

Les pierres et la souche ralentissent l’écoulement naturelle de l’eau et lui offrent une nouvelle surface de jeu. L’eau circule alors que le tissu résiste au courant, il y a une cohabitation et une mise en valeur réciproque. On peut contempler cette pièce immersive dont les éléments aux motifs abstraits se fondent dans l’environnement. La photographie de falaise réalisée en Bretagne en 2022, est extraite d’un corpus qui explore le littoral comme espace des confins maritimes. La minéralité de la falaise évoque l’histoire de la géologie et de la génèse du monde, avant l’apparition de l’homme.

C’est enfin une référence à Bill Viola dont l’obsession pour l’eau parcourt son œuvre, notamment avec Tristan’s Ascension, 2005.

L’image de Tristan nous accompagne pour se rendre une dizaine de mètres plus loin, en contrebas sur le second lieu de l’installation. Sur les berges du lac, noyé dans la verdure face à une île à la végétation presque intacte. La présence de l’eau permet à la pièce de flotter dans le paysage.


La photographie du Nageur est en double impression : un homme les bras étendus dans l’eau se juxtapose sur l’image d’une forêt de palmiers.
La scène pourrait être réelle et les arbres situés sur la berge pourraient se refléter sur un nageur de chair et d’os. L’immersion dans le paysage accentue la perte de repère et nous fait entrer dans un processus narratif : un souvenir d’enfance, un rêve, le début d’une enquête policière.

Mon intention est de permettre une expérience accessible et gratuite au plus grand nombre.
Ce dispositif est une expérimentation qui a l’intérêt de sortir l’art d’un certain entre soi inhérent aux lieux traditionnellement dédiés à la culture.
J’aime l’idée de m’adapter à l’esprit des lieux et de penser à un dispositif original et modulable. Ça m’intéresse de détourner les codes classiques et de proposer une installation dans un esprit de capillarité entre les milieux. Les photographies viennent se juxtaposer voire augmenter le paysage au niveau sémantique et plastique.

L’installation est au cœur d’une forêt parisienne, agencée par l’homme que se partagent humains et autres qu'humains. Il s’agit d’abord d’expérimenter l’espace par le corps. Il est question du corps de la photographe, du corps du Nageur et enfin du corps du spectateur.
L’emplacement est légèrement en retrait dans l’idée d’aller à la rencontre de l’œuvre, de faire l’effort de regarder pleinement le paysage. Le public peut tout aussi bien interagir ou passer à côté. Il observe les 2 œuvres, ou peut toucher les pièces, disposées dans une eau où il est interdit de pêcher et déconseillé de se baigner.

Avec l’installation in-situ Traverser le paysage, chacun fait son expérience de l’œuvre, de sa vitalité, de sa dilution, de son mystère.
Comme l’évoque Anaïs Nin : « Nous ne voyons jamais les choses telles qu’elles sont, nous les voyons telle que nous sommes. »